Déchirants Adieux & Retour Inattendu ▬ Secret du Firmament, Jolie Abeille puis Libre.

Spoiler:

Au final, après quelques heures de travail, la mise bas s’était très bien passée. Raton Laveur est très ému et est resté couché pendant un long moment près de sa compagne et de leurs petits. Il savait pertinemment que ça serait la seule fois où il pourrait faire cela avec sa famille au grand complet. Le cœur déchiré entre l’amour qu’il a pour la guerrière et sa loyauté, le guerrier est conscient que cette liaison serait mal vue de ses camarades. Le mâle se tourne vers Secret du Firmament - restée muette depuis quelques temps - et il lui tend sa fille, Petite Source :

« - Bon courage pour ton retour. Je la raccompagne à la frontière et après je te rejoins. Sois très prudente. »

Il pose un coup de langue sur le front de sa petite puis donne un coup de museau à Secret du Firmament qui saisit sa fille et s’éloigne. Je ne la remercierai jamais assez. Le mâle s’étire et se penche près de Jolie Abeille. Avec son museau, il l’aide à se relever. Les petits se mettent à pleurer ce qui serre le cœur du masqué. Il ne verrait jamais grandir ses petits. Il soupire : il connaissait les risques depuis un moment mais la réalité lui fait bien plus mal. Lui qui avait toujours rêvé d’avoir sa propre famille.

« - Allez. Je te raccompagne à la frontière avec les petits ... »

Il en prend un dans la gueule et laisse sa compagne saisir le second. Elle s’épaule à lui et ils marchent d’un seul pas. Les deux ont prit une décision radicale : il ne se reverrait plus pour ne pas risquer que leur secret éclate au grand jour. Cette décision est douloureuse pour l’un comme pour l’autre mais ils n’ont pas réellement le choix. Jolie Abeille ferait passer ses chatons comme des petits qu’elle aurait eu avec Hibou Nocturne. L’idée de savoir sa belle avec un autre chiffonne le cœur du matou mais il est impuissant. Après une longue marche, c’est l’heure des adieux. Au pied du ponton, les larmes glissent sur les joue du raton. Il n’a pas envie de voir sa famille se déchirer de la sorte. S’en voulant de s’effondrer face à sa compagne pour qui c’est également dur, le matou loge sa tête au creux du cou de Jolie Abeille. Le cœur brisé et en sanglot il murmure :

« - Ce n’est pas la vie de famille qu’on voulait tous les deux … Nous n’avons pas le choix. Mon cœur est serré. Je prendrai soin de Petite Source et toi, promets moi de prendre soin de toi et d’eux. Je … Ces adieux sont vraiment durs. J’ai juste envie de rester avec vous trois. »

Le matou ne parvient pas à se calmer. Il est tremblant et imaginer sa famille comme elle va l’être le brise en mille morceaux. Il lui faudrait beaucoup de temps pour se remettre de cette rupture. Je lui serai fidèle à vie, pensa--t-il. Il s’approche d’elle et colle son museau contre le sien :

« - Sois très prudente … Tout se passera bien pour nous. Ne t’en fais pas … Je ne t’oublierai jamais, tu es exceptionnelle. »

Il faut maintenant qu’il parte sinon, il n’arrivera jamais à la lâcher. Il donne un ultime coup de langue à ses deux précieux puis il se serre contre la guerrière et enlace sa queue pour une dernière fois. Les larmes coulant le long de ses joues, il fait demi-tour et part en courant. Il faut qu’il soit rentré avant la tombée de la nuit car c’est là que Secret du Firmament jouera son numéro.

Le retour lui parut interminable bien qu’il le fasse en courant. Il a passé la plupart de son trajet à chasser ses larmes. Arrivé au camp, il se dirige vers sa litière sans rien demander à personne, gardant un œil ouvert pour surveiller le soleil et donc, l’arrivée de la guérisseuse.

Déchirants Adieux & Retour Inattendu.

Secret du Firmament riva son regard un long moment sur le couple et les chatons, silencieuse. Tout s'était plutôt bien passer, les petits semblaient vifs et Jolie Abeille avait déjà le premier lait, de quoi rassurée la guérisseuse qui malgré tout, avait conscience que peut-être, l'hiver serait moins clément par la suite. Elle détester y songer, la perte d'un chaton ... Parce qu'elle-même craignait pour les siens, là bas, au clan. Oh elle été si peu sorti depuis leur exil, si peu et pourtant ... Elle devait continuer à entretenir le mensonge, l'illusion, le secret. et voilà qu'un nouveau secret devait peser sur elle, sur ses épaules. Était elle donc si forte pour supporter tout cela malgré tout ? La siamoise observa le chaton qui devait vivre dans son clan. petite Source, si belle, si petite si ... semblable à ses propres petits dans leurs premières heures. Les yeux brillant, elle attrapa la chatonne, doucement, les oreilles dressés pour écouter son ami et sa compagne, miaulant juste, doucement, simplement.

- Tout se passera bien.

Et elle s'éloigna, doucement, vers son territoire, délaissant les malheureux parents, essayant sur sa route de se tourner afin d'abriter au mieux Petite Source du froid. Dès le couvert des premiers arbres, la chatte se dirigea vers les racines d'un chênes. Les feuilles étaient toutes tombés où presque mais là, entre deux racines affleurent de terre, un trou à peine assez gros pour elle l'abriteraient du vent et de la pluie, au cas où. Les feuilles sèches n'étaient pas des plus confortable pourtant, mais la guérisseuse les ignora, déposant Source entre ses pattes après s'être roulé en boule afin de faire un rempart supplémentaire pour la chatonne, lui donnant des coups de langue pour la réchauffer, la poussant contre son ventre, espérant que le peu de lait qu'elle avait pouvait suffire à la petite, à acheter son silence total. Parce que la chatonne ne pourrait être accepter sans raison et que la guérisseuse devait réfléchir; Parce que oui, peut-être, tout n'irait pas bien.

- Oh Petite Source, si seulement tu pouvais comprendre ce qu'il se passe. Allons ma petite, ça va aller hein ... Il faut juste que je trouve ... Comment te faire accepter.

Car elle avait promis que ce serait facile. Parce que son père était meneur, parce que son oncle la croirait. Parce que Nuit Hivernale n'était plus là, par sa faute et que la birmane n'aurait pas abandonner un chaton. Parce que Jolie Abeille et Raton-Laveur comptait sur elle. Mais il rester à la faire accepter par Ourse Polaire. Oh la reine était gentille, croyante mais ... La siamoise releva la tête, les oreilles tournés en arrière, à l’affût du moindres bruits, une idée nouvelle en tête. Elle sourit doucement avant de baisser son museau contre la petite, murmurant dans la fourrure de cette dernière.

- Des quatre, un seul sera source de pouvoir, mais le soutient des trois autres sera nécessaire. Dis comme ça, sa sonne comme une prophétie tu ne trouve pas ? Et puis ... Ça pourrait marcher ...

Un tant sois peu rassurée d'avoir une idée, elle laissa la chatonne dormir, la poussant le plus à l'abris possible, poussant devant elle un mur de feuille et de petites branches pour la dissimulée avant de se relever, s'ébrouant. Elle devait trouver un remède, quelconque. Pour parfaire le mensonge. Mais la siamoise ne voulait guère s'éloigner aussi le fit elle sans jamais perdre le chêne de vue ... Tendue malgré tout.

La mise à bas s'est bien déroulée, pour le bonheur de tous. Jolie Abeille en sera éternellement reconnaissante envers Secret du Firmament. Raton Laveur lui en avait parlé lors de leurs rendez-vous, et elle avait vite compris que ces deux-là entretenaient une amitié solide. Elle savait donc que le guérisseuse était digne de confiance et qu'elle se tairait sur la véritable origine des chatons.

Il avait été décidé que Petite Source irait au Tonnerre avec Raton Laveur. Son coeur se brisa à l'idée de ne pas voir sa file grandir, mais son aimé méritait d'avoir un de leurs chatons auprès de lui. Leur promesse, celle de ne plus se revoir, pour que jamais le secret n'éclate, la réduit en miette. Mais ont-ils le choix? N'est ce pas la meilleure chose à faire pour le bien de leurs chatons? Elle voit la féline birmane s'éloignait avec sa chère fille entre les crocs. Elle a tant envie de courir de la rattraper, de prolonger le temps des adieux, de se frotter encore plus à elle, lui dire une nouvelle fois qu'elle l'aime de tout son coeur, même si elle ne saurait jamais qui est sa véritable mère. Malgré sa faiblesse physique, elle sait qu'elle peut le faire. Car son amour est plus fort. Mais elle ne peut pas. Sinon elle ne pourra jamais la laisser partir. Alors elle se contente de regarder, les larmes coulant de ses yeux.

« - Allez. Je te raccompagne à la frontière avec les petits ... »

Elle hoche de la tête. Il l'aide à se soulever et chacun un chaton dans le gueule, ils avancent, au même pas, elle s'appuyant sur lui. C'est les dernières minutes où ils seront aussi proches l'un de l'autre. C'est leurs dernières minutes en tant qu'amoureux. La marche est longue, silencieuse, mais elle n'a aucunement envie qu'elle ne se termine. Car Jolie Abeille sait ce que cela signifie, leurs adieux, le déchirement de leur famille à peine crée. Mais personne n'écoute ses prières. Ils arrivent au ponton.

« - Ce n’est pas la vie de famille qu’on voulait tous les deux … Nous n’avons pas le choix. Mon cœur est serré. Je prendrai soin de Petite Source et toi, promets moi de prendre soin de toi et d’eux. Je … Ces adieux sont vraiment durs. J’ai juste envie de rester avec vous trois. »

Devant ces mots, de nouvelles larmes coulent. Elle ressent exactement la même chose que Raton Laveur. Elle aussi ne voulait pas ça, elle aussi veut rester avec lui, avec Petite Source, avec sa famille. Elle a des milliers de mots en tête, pour exprimer son amour, sa tristesse, sa gratitude, tout. Mais rien ne vient. Juste un faible:

"Je te le promets."

Aussi tremblant l'un que l'autre, elle apprécie son museau contre le sien.

« - Sois très prudente … Tout se passera bien pour nous. Ne t’en fais pas … Je ne t’oublierai jamais, tu es exceptionnelle. »

"Toi aussi… Jamais je ne t'oublierai… Toi et nos moments… Je t'aime…"

Ils se serrent l'un contre l'autre, entrelacent leur queue. Pour la dernière fois. Les sanglots la secoue, elle a mal, si mal. Puis, il part. En courant. Et il disparait de son champ de vision. IL n'est plus là. Comme ça. Leurs moments. Fini. Elle le reverrait, mais devrait faire comme s'ils n'étaient rien pour l'autre. Elle devrait à jamais enfermer au fond de son coeur cet amour débordant. Elle pleura, s'effondra au sol, serrant ses chatons contre elle. Elle devait rentrer, jouer la comédie. Les larmes séchèrent mais son coeur, sa gorge étaient toujours aussi serrés. Elle prit les chatons, et se dirigea vers le camp. Vers sa nouvelle vie sans l'être aimé. Vers sa famille à qui elle mentirait. Vers les conséquences de ses actions.

Sa famille est brisée. Les larmes de Jolie Abeille déchire le cœur de Raton Laveur mais il ne peut rien y faire. Les deux se font face, tremblants. Ces adieux sont sans doute les plus douloureux de toute leur vie. Pour le guerrier tout était clair : la femelle de la rivière serait son seul et unique amour. Les dernières paroles resteront ancré dans sa tête à jamais :

« - Je te le promets. Toi aussi … Jamais je ne t'oublierai … Toi et nos moments … Je t'aime … »

C’est lui qui avait desserré l’étreinte de leurs queues. Il fallait mettre fin à toute cette histoire qui pourrait causer de graves dégâts pour les petits tout récemment nés. Tout avait commencé il y a tellement de lunes. Leurs rendez-vous lui manquerait, il en était certain. Pendant sa course, il décide de ne pas se retourner avant de ne plus être visible par la guerrière.

Hors du champ de vision de son ex-compagne, le guerrier s’assied et laisse toute sa tristesse lui échapper. Sa poitrine se serre et il sanglote, faiblement. L’amour rend faible et il l’a bien compris. Ces adieux seraient ses derniers. Il a l'impression qu'on lui écrase le poitrail. Le souffle lui manque tant il hoquette et la douleur est vive. Rien en sera plus jamais pareil ... Il renifle fort et loge son museau au creux de ses pattes, anéanti.

À cet instant précis, il se fit la promesse de ne plus jamais tomber amoureux. Jolie Abeille aura été la seule et il en sera fier toute sa vie. Même s’il ne se l’avoue pas, il est persuadé que la guerrière lui reviendra un jour. Moi qui voulait fonder ma famille … Il décide de se relever, se s’ébrouer et de se rincer la tête dans une flaque d’eau. Il devait rentrer pour que Petite Source rentre, elle aussi, au plus vite.

Sa mission n’était donc pas terminée. Il trottine et arrive au camp. Le soleil commence à décliner et ses camarades partagent des proies. Il n’a pas faim. Il voudrait être auprès de sa famille. Il chasse ses pensées pour ne pas pleurer, attendant sa fille avec impatience. Il s’installe à l’entrée de la tanière des guerriers et entame sa toilette comme si de rien était tout en restant totalement silencieux.

Déchirants Adieux & Retour Inattendu.

La siamoise errait, levant la tête pour inspirer l'air frais, guettant les moindres gémissements qui pourrait venir de là où elle avait laisser le chaton. Elle devait laisser le temps à son ami de rentrer, trouver au moins un remède et rentrer au camp. Mais il n'y avait rien prêt de là où elle était et après être revenue vers la petite, s'assurant qu'elle pourrait tenir sans elle un peu encore, la guérisseuse élargie son cercle de recherche, imaginant la douleur de son ami pour seule pensée accompagnatrice. Oh comme elle aurait aimer que tout soit différent. Elle était tant dans ses pensées qu'elle faillit passer à côté d'une pousse sans même la voir mais peut-être le destin la prit elle en pitiés car elle posa ses yeux errant dessus, simple hasard qui réchauffa son être subitement. Soigneuse, elle prit la plante, veillant à ne pas l’abîmer dans sa récolte puis, l'herbe en gueule, elle fila vers la cachette de Petite Source, s’enroulant de nouveau autour de la chatonne pour lui prodiguer chaleur sous forme de coup de langue vigoureux. Ce n'est qu'une fois certaines d'avoir laisser assez de temps à son camarade et que Petite Source avait assez de force que la siamoise se releva.

- Il est temps ...

Elle attrapa son remède puis, avec douceur, elle prit la petite, la gueule ainsi pleine, elle prit le chemin du retour, à pas preste malgré tout. Elle était elle-même épuisée de la mise bas qu'elle avait aider, de sa recherche, de ses émotions qui l'avaient entourer mais qui ne la regarder pas. Famille séparer pour laquelle elle pleurait également, finalement. Le guerrier de garder lui jeta un regard surprit à la vue de la chatonne mais s'il voulut dire quoi que ce soit, il n'en eu pas loisir car la siamoise lui passa devant sans un mots, se dirigeant vers le promontoire en dessous duquel elle s'assit, déposant l'enfant et la plante entres ses pattes, écartes l'un de l'autre, la petite au plus prêt de sa chaleur sans lui accorder la chance toutefois de pouvoir attraper une mamelle. Car elle-même avait un secret a garder soigneusement. Et sans y être invité, elle appela au rassemblement.

- Vous savez tous que Nuit Hivernale nous as trahis. La chatonne à mes pattes en est une preuve supplémentaire. Aujourd'hui, j'ai croisée la route de mon ancienne mentor, laquelle attendait visiblement ma venue, cette pauvre petite accrochée à ses pattes. Elle est incapable de s'en occuper et sans doute aller vous demander pourquoi nous nous le ferions alors que nous avons déjà ses trois autres chatons. Mais si j'ai choisie de ramener ici Petite Source, c'est parce que nos ancêtres veille sur elle et parce que le Tonnerre est sa place ... Ourse Polaire, accepte tu de veiller sur elle comme tu veilles déjà sur Boule de Chaleur, Boule de Neige et Boule de Chance ?

La siamoise chercha du regard la Nourrice, qui se tenait à l'entrée de la pouponnière et qui hocha timidement la tête, permettant à la siamoise de lui amener Petite Source, sans un mot de plus. La guérisseuse la lui confia, la remerciant d'un souffle, observant la reine rentrée la chatonne et regagner son nid ou Petit Phoque et trois autres petits l'attendaient. Ses petits ... Un pincement au cœur plus tard, la femelle se tourna à la recherche de son oncle et de son père, peut-être, car si elle n'avait demander nul accord, elle devait à présent s'assurer que ni le chef ni le lieutenant n'avait pris ombrage et c'est les oreilles et la queue basse qu'elle retraversa le camp, récupérant le remède au passage avant de se tourner vers les mâles, prête à les écouter et à défendre Petite Source. Car les regards sur elle étaient lourds, après tout, ne venait elle pas d'outrepasser ses droits ?